Coronavirus : Paris débloque près de 200 millions d'euros pour relancer l'économie

  18 Mai 2020    Lu: 717
Coronavirus : Paris débloque près de 200 millions d

Le Conseil de Paris a voté lundi un plan d'aides de près de 200 millions d'euros pour soutenir les entreprises, le monde culturel et les familles en grande difficulté, dans la perspective d'une crise économique et sociale.

«Les conséquences économiques et sociales de cette crise seront profondes et durables», a prévenu la maire PS de Paris Anne Hidalgo, qui a rappelé les chiffres récents de l'Insee, «la perte d'activité est estimée à -37,5% à Paris, contre -34,5% en France». «Aux mesures d'urgence et de soutien devront s'ajouter des mesures de relance et d'aides aux forces vives et culturelles, et d'accompagnement aux plus vulnérables», a-t-elle souligné auprès des élus, dont certains étaient présents dans l'hémicycle, tandis que d'autres participaient aux débats par visioconférence.

Dans un contexte où le déconfinement à Paris et son classement en zone rouge rend difficile la réouverture de bars, restaurants, lieux culturels, la Ville, déjà endettée de près de 6 milliards d'euros, voit fondre une partie de ses recettes, qu'elle estime à environ 350 millions d'euros sur le budget 2020.

Mais pour relancer l'économie, la maire de Paris a annoncé une série de mesures dont les «exonérations de six mois de loyers chez nos bailleurs pour les TPE fermées et les associations» (ce qui représente 75 millions d'euros), «exonérations de six mois de droits et redevances» dont «des droits de terrasses et étalages» (soit 40 millions d'euros), aides en investissement pour les entreprises (6 millions d'euros), un soutien au tourisme (5 millions d'euros), des aides aux acteurs de l'économie sociale et solidaire (4 millions), mesures pour le monde culturel (15 millions d'euros), un fond de soutien pour des associations (10 millions d'euros)... au total, près de 200 millions d'euros d'aides exceptionnelles.

«Le plan de soutien annoncé ne correspond nullement au budget de crise nécessaire (...) c'est compliqué tant la ville est endettée», a taclé la maire LR du VIIe arrondissement, et candidate à la mairie de Paris, Rachida Dati. La candidate LR a pointé des acteurs, selon elle, oubliés par ce plan tels que «les médecins libéraux», «étudiants» ou le «secteur événementiel sinistré».

«On se retrouve avec quelque chose qui s'intitule plan mais qui est vraiment du registre des affaires courantes», a estimé la présidente du groupe LRI (Les Républicains et indépendants), Marie-Claire Carrère-Gee, prenant l'exemple du secteur du «tourisme, secteur important, (qui) aura 5 millions d'euros... Pourquoi 5 millions ? Pourquoi les associations c'est 10 millions ?»

AFP


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